jeudi 9 août 2012

Ina persounalita de Tarrabasse : lou Mile Romanet

Ké Mile Romanet a uri se zu an 1873, u Lampon, dian ina petiota freme de 48 bichara. A l'écouele de Tarrabasse u fa vutou figuere de bouna téte. D'ailleu en 1885 lou vitia proumi du canton u Certificat, et proumi Tarrabassére à n'avé ien. Pe bouneu sun'instituteu fa le démarche pe conteneyi se z'études a Voiron avé ina petiota bourse qui fa ke son pare é sa mare le lésse quitta la freme.
Alla sourtia de kel'écouele ul'intre coume dessinateu dian l'entreprase Joya ; in'entreprase de Grenoble van u devian vutou ingénieu davan dan étre nouma directeu en 1897. Dians kela mason, en 1915, u mete an place ina késse pe bailly quauque sou de mé u z'ouvrii kayan de z'efants: ina prime de 0,20 franc pe jou é pe cha efan. Pityi à pityi, dityi dila kauke patrons se san metta à fére la méma chuse dian le z'uzine jeusqu'an 1932, l'an van lu députa an vota ina loi pe bailli le z'alocassion familiale à tu lu salarii. Retiria dele z'afféren nontron Mile Romanet, grand creyan, conteneye d'alla à la messe tu lu jou, fa in remiage Rome pe rancontra lou pape, é ressa la Léjion d'Ouneu d'avant de sarra lu zu lou 15 janvi 1962. Recounassante u pare de le z'alocassion, la coumune de Tarrabasse à balia son non à la Salle de le féte.


 Emile Romanet est né en 1873 au quartier du Lampon dans une ferme modeste de 8 hectares. A l'école communale, il se distingue vite comme un élève surdoué. D'ailleurs en 1885 il se classe premier du canton dans l'obtention du certificat d'études et premier terrabassaire à en bénéficier. Grâce à son instituteur qui fait les démarches pour une poursuite d'études à Voiron et obtient une bourse, ses parents le laissent quitter la ferme. A la sortie de cette école, il entre dans l'entreprise Joya comme dessinateur, une entreprise de Grenoble où il devient vite ingénieur puis directeur en 1897. Dans cette maison, en 1915, il met en place une caisse de compensation pour aider les ouvriers qui ont des enfants, à savoir une prime de 0,20 franc par jour et par enfant. Peu à peu, ici ou là, quelques employeurs font la même chose dans leurs usines jusqu'en 1932, année où les députés votent enfin une loi accordant une allocation familiale à tous les salariés. Retiré des affaires, Emile Romanet très dévot continue d'aller quotidiennement aux offices, rencontre le pape lors d'un pèlerinage à Rome, reçoit la Légion d'Honneur avant de s'éteindre le 15 janvier 1962. Pour exprimer sa reconnaissance au père des allocations familiales, la commune de Ville sous Anjou a baptisé sa salle des fêtes, salle Emile Romanet.

Paru dans Intervillages N° 184-2011 

Groupe patois Lu z'Arpelauds

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