dimanche 19 août 2012

La bétie ke mijave lu z'abres ...

Zia ina sinkantene de z'ans, a la Chapelle, doué z'Arpelauds kére inco jouéne de ké mouman, lou Julien et la Raymonde, an va ina chuse bian bizza. La peliote du peri chapelan de lio jardin redimave de jou en jou é tu du se demandave bian si lou vu peri centenére ayi pra ina maladi.
Kôke jou apré vitia ti pa que lou planvi d'a cuta se retreve avo pluma de la téte u pi. Et pu en avisant derri la mason lou Julien s'apersa ke la ranche de poumi de lio vasin Prospè ayant za lou mémou so.
Lou haza fa ke la Raymonde k'amassave quauque croupette pe su lapin trove, praba, le trace de la betie ke vegni la ne miji lu z'abre du karti. Kele trace avé de grusses griffes sari té pas kele d'in lion carapata d'in cirque? Et preque pa d'in lou garou ... Lou mère fi vegni gendarme et garde chasse pe n'en savé mé long su kela betie. Le velia vé lou Julien avé lu vasin pe l'apinchi n'an ran bailla. Kôke ma pli ta la bétie se ten'alla coume aIle se t'adu é lou monde n'a jamé su pi ran de mé.

 La bête qui mangeait les arbres.
 Il y a une cinquantaine d'années à la Chapelle, deux Arpelauds encore jeunes à cette époque, Julien et Raymonde, ont vu quelque chose d'étrange. L'écorce du poirier d'hiver de leur potager diminuait de jour en jour et tous deux ont d'abord supposé que le poirier centenaire était victime d'une maladie. Quelques jours plus tard voila que l'aubépine d'à coté se retrouve écorcée de la tête au pied. Et en regardant derrière sa maison Julien s'aperçoit que le rang de pommiers de son voisin Prosper a subi le même sort. Raymonde qui ceuillait des pissenlits pour ses lapins découvre par hasard, à même le sol, les empreintes de la bête qui venait la nuit manger les arbres du quartier. Ces empreintes aux grosses griffes ne seraient-elles pas celles d'un lion échappé d'un cirque?

Pourquoi pas celle d'un loup garou ....

Le maire fit venir gendarmes et gardes chasse pour identifier l'animal. Les veillées pour l'épier s'avérèrent également vaines. Quelques mois plus tard la bête disparut comme elle était venue et nous n'avons jamais rien su de plus.

Paru dans Intervillages N° 183-2010

Groupe patois Lu z'Arpelauds

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire