mardi 21 août 2012

U la cha peraba ou variations sur la chute

Un même message peut  se décliner en plusieurs registres de langue. Prenons l'exemple d'un individu victime d'une chute. 
En vieux français châtié, on disait « il s'est laissé choir » 
En plus académique, on dira « il a chuté à même le sol »
En dauphinois, ce sera « il est tombé par terre »
En patois dauphinois,...
on dit « u la cha peraba », 

a moins que l'on ne dise « u se t'aplata »   pour signifier qu'il s'est étalé de tout son long,

ou bien « u se t'écarlanchi »   si, dans sa chute, il a fait un douloureux grand écart, 


ou alors « u la cha chambe renverse »    auquel cas il se retrouverait les jambes en l'air, 



ou encore « u la viria cabasson »   pour une chute sur le côté, 

mais aussi « à bouchon »   pour une chute sur la bouche,

mais peut-être « à cuplat »    pour une chute sur les fesses,


 sans oublier « u se mourra »   pour une chute sur le nez ...


Un exemple, parmi tant d'autres, qui prouve l'extraordinaire richesse de notre patois.


Groupe patois Lu z'Arpelauds

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